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Un artiste raconte ses 14 jours de confinement à travers des cartographies imaginaires

Un artiste raconte ses 14 jours de confinement à travers des cartographies imaginaires

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Par Pénélope Meyzenc

Publié le

Le cartographe Gareth Fuller était en confinement à Pékin pendant deux semaines. Chaque jour, il postait des dessins.

Le confinement serait-il au service de l’art ? Gareth Fuller est un artiste britannique spécialisé dans le graphisme et l’interprétation géographique. Qu’est-ce que cela signifie ? En bref, il reproduit les cartes des villes, en les retravaillant à sa manière.

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Avant de dessiner, il a pour habitude de se balader dans les rues de la ville qu’il s’apprête à représenter. Flâner entre les immeubles pour s’inspirer, errer dans les quartiers pour s’imprégner de leur ambiance… Pourtant, pour ses dernières créations, il n’a pas pu sortir. De retour d’un voyage dans la ville de Kuala Lumpur, Fuller a dû rester confiné 14 jours à Pékin, son lieu de résidence. C’est la règle en cette période de pandémie.

Du jour 1 au jour 14

Quoi de mieux pour un artiste que de créer pour prendre son mal en patience ? Coincé entre quatre murs, l’artiste a laissé libre cours à son imagination. Sur les premiers jours d’illustration, on trouve principalement son appartement, son bureau, son salon. Il dessine ainsi ses activités et ses réflexions.

À partir du quatrième jour, l’artiste semble passer sa tête par la fenêtre. Le soleil brille. Les expatrié·e·s fuient la Chine, qui vit au ralenti. C’était le 7 mars. Nostalgique de ses escapades en ville, le moindre détail lui rappelle sa passion pour l’exploration, comme sa tasse “I love walking” (“j’aime marcher”).

Petit à petit, il revient sur les privilèges que lui procure son statut d’expatrié. Conscient des difficultés auxquelles d’autres sont exposé·e·s, mais fatigué et irrité, il ne peut s’empêcher de rêver d’air pur et de soleil.

Au dixième jour, il dessine un village qui ressemble à celui dans lequel il a grandi. Il imagine la lutte acharnée de ses habitant·e·s contre le virus. Entre une “rave de fin du monde” et des ambulances qui parcourent les rues à toute vitesse, les comportements divergent…

Au 13e jour, voyant enfin le bout du tunnel, il imagine un labyrinthe. En cette période de pandémie, il doit sortir du labyrinthe, tout en évitant la contagion. Véritable machine infernale, va-t-il parvenir à retrouver ses proches ?

Le 17 mars, au 14e jour, il peut enfin prendre l’air. Sa quarantaine est terminée. Pourtant, dehors, le monde commence la sienne.

© Fuller

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